dimanche 19 juillet 2009

FRANK McCOURT

La Presse vient d'annoncer son décès. Et cela m'importe. Laisse-moi, Gibus, te dire pourquoi.

Aéroport de Dorval. 1997 ou 1998. Cette librairie que vous savez, qui a pignon sur rue en face des restaurants. Je me cherche quelque chose à lire. Quelque chose d'original, qui n'a rien à voir avec une biographie de sportif, avec des conseils sur la manière de devenir millionnaire, avec les élucubrations d'un pseudo-philosophe. Pas facile à trouver, ce que je cherche. Rien de bien attirant du côté français. Je me risque chez les Anglos. Ils ont, eux aussi, leurs romans faciles, leurs polars insipides.
C'est à ce moment que je l'ai aperçu: ANGELA'S ASHES. Un petit livre à la facture vieillote. L'auteur? Un professeur d'anglais de New York, d'ascendance irlandaise: Frank McCourt. Le sommaire éveille ma curiosité. McCourt raconte son enfance malheureuse: pauvreté irlandaise, père alcoolique, la petite vie des McCourt à Limerick, une chance, celle d'un GI de l'Oncle Sam.
J'achète le livre et le dévorerai durant ma vacance, ne croyant pas ma chance d'être tombé, encore une fois, par inadvertance, sur un écrivain, un vrai.

Frank McCourt vient de mourir. Mélanome malin métastatique. Soixante-dix-huit ans. TIS et TEACHER MAN: les deux autres bouquins qu'il aura eu le temps d'écrire avant de passer le Styx.
Merci, Frank McCourt! Ta plume et ton passé m'ont procuré des heures de pur bonheur. On a chacun son passé... Et chacun cache dans sa poche-arrière des heures qu'il n'ose pas raconter. ON NE PEUT PAS ETRE HEUREUX TOUT LE TEMPS...

Succès littéraire immense. Prix Pulitzer. Un film. Traduction en vingt-quatre langues. Pas mal pour un sexagénaire retraité. Je t'aurai admiré, Frank.

Delhorno

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