lundi 19 avril 2010

MICHEL DE MONTAIGNE

"Le parler que j'aime, c'est un parler simple et naïf, tel sur le papier qu'à la bouche; un parler succulent et nerveux, court et serré, non tant délicat et peigné comme véhément et brusque.»

Je te la dois, celle-ci, DD. Moi, je n'avais qu'effleuré Montaigne. N'en savais que ce que j'avais dû, pour l'examen, mémoriser dans le manuel de littérature française. Ce jour-là, DD, comme nous parlions de tout et de rien, tu me dis que tu achevais de lire les Essais. Ça me fit l'effet de la mouche du coche. Je les entamai donc, et pas très loin du début, je notai le paragraphe précité.
Montaigne a vécu dans le Périgord, tout près de Bergerac, la ville natale de Pierre Chantal, notre ancêtre maternel. Je suis passé par là jadis. J'ai bien noté la pancarte qui indiquait le château de Montaigne; c'était la fameuse tour qui m'attirait, sa bibliothèque, je ne l'avais point oubliée celle-là. Malheureusement, encor une fois, trop pressé, accompagné d'un oriental pour qui Montaigne ne valait pas le détour. Peut-être devrions-nous y aller ensemble un de ces quatre, DD?
Comment faut-il écrire? Comment faut-il parler? Y a-t-il une seule manière? Y a-t-il une bonne manière? Ecrire longuement ou brièvement? Ces longues descriptions qui n'en finissent plus, sont-elles le nec plus ultra? J'en ai tant connus qui prennent plaisir à nous emmerder des paragraphes de temps sans jamais ajouter ni au sens ni à la vérité.
Le "statement" de Montaigne est tombé à point dans ma vie. La vérité en effet doit s'exprimer simplement.
Delhorno

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