mardi 15 septembre 2009

L'INEXORABLE

Les gars de Dolbeau-Mistassini ont manifesté hier. Le maire Simard aboyait au micro:
-Ils ne fermeront pas notre usine. Nous allons la chauffer cet hiver pour qu'elle raparte au printemps.
Compréhensible. Des pères de famille. Quelques centaines. Ils devront se trouver un autre emploi, déménager ailleurs probablement. Dans ces temps-là, on se bat, du meilleur de soi-même. Si je me replace en 1960, alors que Mutt travaillait à la Consol, que se serait-il passé si l'usine port-alfrédienne avait fermé ses portes? Mutt n'avait pas d'études, n'avait pas de métier. Comment nous en serions-nous sortis? Dolbeau-Mistassini vit du papier-journal depuis trois générations... Il n'y a rien d'autre, là, pour faire vivre du monde. Les briques "Alba"? Peu d'employés. Je ne sais même pas si l'usine existe encore. La compétition est vive dans ce domaine...

Que faire? Les Dolmissois auront beau s'agiter éperdument, le maire aboyer à tous les vents, la demande pour le papier-journal ne se mettra pas pour autant à augmenter de façon explosive! Je n'ai pas acheté La Presse de Montréal depuis belle lurette! Je la lis sur mon ordinateur. Je ne dois pas être le seul qui se conduit ainsi. Et, je ne suis pas mal intentionné! Je n'ai pas renouvelé mon abonnement au journal Les Affaires, car je puis lire les mêmes nouvelles sans papier!


Le problème dolmissois m'apparaît insoluble et le sort de ces habitants du Haut-du-Lac inexorable: les prochaines années seront lugubres.


Delhorno

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