mardi 4 mai 2010

SENEQUE

Il y a quelques jours, mon cher Gibus, que je ne t'ai donné de mes nouvelles. Me revoici, donc, ce matin, avec un paragraphe de Sénèque. Je dois à DD d'avoir découvert l'ami et conseiller de Néron. LETTRES A LUCILIUS, voilà le titre du livre qu'il m'a offert. A lire, pour quiconque aime la vie. Sénèque y parle des vraies affaires...

«Peux-tu me nommer un seul homme qui sache que le temps a un prix, qui fasse l'estimation de la valeur de la journée et qui réalise qu'il meurt un peu chaque jour? Là est l'erreur, en effet: nous ne voyons la mort que devant nous, alors qu'une grosse partie de la mort est déjà dans notre dos; tout ce que nous laissons derrière nous de notre existence appartient à la mort. Fais donc, cher Lucilius, comme tu me l'écris: saisis-toi de toutes les heures. Ainsi, tu dépendras moins du lendemain, pour avoir opéré une saisie sur le jour présent. La vie court pendant qu'on la remet à plus tard.»

Tu trouveras ce paragraphe au livre Premier, Lettre I, Gibus.

Il s'agit donc du bon vieux CARPE DIEM. Celui qui m'a fait cadeau de Sénèque s'est aussi impliqué littérairement. Il pense sans doute que j'ai jeté son texte au recyclage... Le voici, cher DD:
«Tu apprivoises Montaigne?
Tu goûteras donc Sénèque.
Des ouvrages de petits quotidiens et de grandes sagesses.
Des passés qui se conjuguent au présent.
Posologie?
Ingurgiter à petites doses -en mode soluté, dirait ton ami Hippocrate.

Fraternelles salutations,

Didour»

Force m'est de t'avouer, Gibus, que mon cerveau trop pragmatique a découvert à vingt ans la grande vertu du quotidien bien employé. Faire au moins une chose utile quotidiennement. Il y aura trois cent soixante-cinq problèmes de réglés au bout de l'année. Et si d'aventure tu peux régler plus d'un problème par jour, le nombre d'acquis sera effarant au bout de l'année. Ainsi, on n'est pas loin d'un autre vieux proverbe latin:

«CONSACRE TES HEURES SI BREVES A DES OEUVRES IMMORTELLES»

Bonne journée, Gibus, et... Carpe diem!
Delhorno

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