A tout évènement, il fallait driver vers le bas de la butte , en direction du vert, qui est toujours situé au même endroit qu'il y a soixante ans, c'est-à-dire à côté du tee du #4. Il y avait un autre «ditch», longitudinal celui-là. Il existe encore, canalisé et enterré sur tout son parcours. Il coupait en deux le fairway. Evidemment, il y avait pénalité si on y «amerrissait». L'idée était d'atteindre le vert en deux coups... Mais ceci n'arrivait que rarement, car les Ecossais l'avaient construit surélevé, exigu, dur et difficilement atteignable. Tout le fairway du vieux #6 était bordé sur sa gauche par un «out of bonds» et la 6e avenue. Donc, un par difficile, tant pour les hookeux que pour les sliceux, ces derniers se réveillant à répétition sur le fairway du #4. Les gros cogneurs adoraient ce trou; encore fallait-il qu'ils frappassent droit.
En quelle année Ville de la Baie prolongea-t-elle la 6e avenue en direction de l'usine d'aluminium? Peu m'en chaut... mais il faut bien dire que des changements majeurs s'en suivirent sur cette partie du Vieux-Neuf. On dut déplacer le tertre dont je vous parlais et réaménager la portion supérieure du parcours.
C'est lors des étés subséquents que Mutt fit son apparition sur le terrain de golf. Le Vieux-Neuf avait changé. Il venait stationner son auto en haut de la 6e avenue, regardaient ses trois fils driver sur le tee du nouveau 6 et ainsi de suite jusqu'au départ du #8. Arrivés à la maison, nous avions droit à son humour et ses sarcasmes. C'est quand même un de mes bons souvenirs. J'ai toujours pensé qu'il y était heureux. Mutt ne disait pas «jouer au golf» comme nous autres; il disait plutôt «jouer au goff».
Samedi le 10 décembre 2011
Je salue la créativité de Claude de nous faire jouer au golf virtuellement. La retraite et la sable chaud favorisent certainement la vagabondage de l’esprit. En fait cela me fait un peu peur. Si mon frère André dit que j’ai toujours des plans de nègre, que sera la retraite? Pauvre Loulou…
Je n’ai pas utilisé souvent le tertre obligeant de traverser la coulée pour le #4. Je ménageais mes balles. Trouver une balle sur le Club de Port-Alfred tenait du hasard. Il fallait marcher dessus! Combien j’en ai trouvé de cette façon! Le terrain n’était pas les terrains manucurés d’aujourd’hui. Quoique le golf d’Arvida était vraiment beau pour l’époque.
Le 4 était un long par 5 en montant tout le long. La grande épinette ne posait pas de problème en général, même pour le « sliceux » que j’étais et que je suis encore. Je visais la coulée…
Même si j’ai une mémoire plus fraîche (voir courriel sur la Météor) je n’ai pas de souvenir du vieux terrain. Seulement des changements car mes premiers pas au golf en étaient témoins.
Le 5 était un par 3 en descendant dans une allée bordée de peupliers faux tremble, ces arbres qui n’ont pas grand-chose pour eux : laids et inutiles en plus de produire des orages de mousse blanche au printemps. J’avais failli faire un trou d’un coup grâce à un bond favorable justement sur un de ces peupliers.
Pas beaucoup de chose à dire sur le 6. Une pente vraiment forte, on voyait à peine le drapeau et encore moins où la balle tombait. Parfois une belle surprise nous attendait en arrivant au vert.
Le 7 , parfaitement parallèle au 4 descendait tout le long et la « drive » pouvait rouler longtemps. Un par 5 plus facile. Vous souvenez-vous de la dernière maison à gauche au bout de la rue? D’allure moderne, toit plat, cubique, je l’avais visité avec Roland. Il voulait l’acheter. Il l’a trouvait vraiment belle. Beau garage! Roland avait ses projets mais Lucille l’avait refroidi. J’imagine qu’il s’est a couché sur le ventre et cela avait fini par passer. Marcel n’est pas tombé loin de l’arbre… mais lui, doit dormir sur le dos.
J’étais surtout, je pense, un bon « caddie ». On se valorise comme on peut. J’ai « caddé » Georges Abraham, énorme messire, pas de cou, mais qui était d’une générosité. L’art de « cadder » est de bien connaître le terrain, de connaître l’éthique du golf et de se faire discret. Pendant un été, j’ai « caddé » pour un type qui m’amenait même à ses tournois à Arvida et à Chicoutimi. Ma mémoire fraîche fait défaut, j’ai oublié son nom.
Toutefois , mon meilleur souvenir de « caddie » l’a été en « caddant » mon frère André…
La liste de Loulou est longue à l’approche de Noël,
La suite demain…
Gilles Dufour
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