jeudi 12 avril 2012

VITALITÉ IX: PARTIR COMME UN SAUVAGE

Te souviens-tu, Gibus, du temps que nous étions jeunes, que ça se disait, ce sarcasme: «Il est parti comme un Sauvage.»  Ça nous venait de nos parents et de nos grand-parents.  On ne l'entend plus beaucoup de nos jours...  Je me demande même si c'est utilisé par la jeunesse d'aujourd'hui.  A classer en tout cas dans la même catégorie que: «Voilà un plan de Nègre», une autre expression paternelle que je n'ai pas oubliée, mais que je ne devrais pas transmettre à mes descendants.


Ma patiente MicMac d'hier.  C'est d'elle qu'il s'agit ce matin.  J'ai été réveillé par le l'infirmier-chef du bloc opératoire.
-José, je ne puis te mettre au parfum pour ce qui touche la patiente d'hier après-midi, je ne l'ai pas visitée encore.
-Ça ne sera pas nécessaire, docteur Delhorno.  Elle s'est enfuie de l'hôpital cette nuit.
-Quoi?
-C'est ça.
-Donc, pas d'opération.
-Bonne journée, docteur.


D'après ce qu'on m'a dit, la patiente a arraché son tube nasogastrique à trois heures du matin, son soluté à cinq heures, et elle est partie en catimini peu après.  Comme un Sauvage?


Delhorno

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