La nécessaire alternative au débrayage
Les grèves perdues, ça existe dans le monde du travail. Et c’est ce qui est en train de se produire dans le monde de l’éducation.
Le débrayage de 57 jours mené par des étudiants de Cégeps et d’universités tire à sa fin.
C’est l’heure de retourner dans les salles de cours. Le gouvernement ne bougera pas et les étudiants seront doublement perdants s’ils sacrifient leur année scolaire.
Mon avis aux intéressés: si vous croyez vraiment que le Parti québécois fera mieux que le Parti libéral, vous devez faire porter vos espoirs et vos énergies du coté de Pauline Marois. Il y aura des élections dans moins d’un an, donc avant les quatre hausses de 325$ qui suivront celle de septembre prochain. Vous avez donc le temps de vous faire entendre auprès du prochain gouvernement.
En attendant, vous avez tout intérêt à reprendre vos cours avant qu’il ne soit trop tard. Il est minuit moins cinq.
Gilbert Lavoie
delhornissimo
10 avril 2012
08h28
08h28
Je comprends mal qu’on se punisse soi-même en boycottant une activité qu’on aime par-dessus tout à la recherche d’un résultat incertain. J’adorais mes études de médecine et je n’aurais jamais quitté mes cours pour quelques centaines de dollars. J’étais pourtant fils d’ouvrier et sans le sou.
Plus tard, chirurgien, on m’avisa le mardi soir que les médecins spécialistes faisaient grève le lendemain, alors que deux patients souffrant de cancer du sein devaient être opérées. J’avisai mon chef sur-le-champ: il était hors de question que je fasse cette grève aux dépens de mes deux patientes.
Je ne comprends pas du tout qu’à vingt ans on puisse choisir de se crétiniser pendant deux mois sur les boulevards et terrains vagues.
Claude Dufour
Je trouvais mon texte relativement anodin et je n'ai jamais imaginé que je susciterais la fureur de DCSAVARD...
Plus tard, chirurgien, on m’avisa le mardi soir que les médecins spécialistes faisaient grève le lendemain, alors que deux patients souffrant de cancer du sein devaient être opérées. J’avisai mon chef sur-le-champ: il était hors de question que je fasse cette grève aux dépens de mes deux patientes.
Je ne comprends pas du tout qu’à vingt ans on puisse choisir de se crétiniser pendant deux mois sur les boulevards et terrains vagues.
Claude Dufour
Je trouvais mon texte relativement anodin et je n'ai jamais imaginé que je susciterais la fureur de DCSAVARD...
theosaurus
10 avril 2012
10h41
10h41
@delhornissimo
Votre refus de faire la grève pour opérer deux patientes est honorable et légitime.
Mais vous auriez intérêt à éviter les comparaisons boiteuses pour défendre votre point de vue…
@delhornissimo,
en tant que fils d’ouvrier, vous devriez bien savoir ce qui vous a permis de faire des études de médecine. Et c’est pour préserver ces conditions qui vous ont permis à vous de faire ces études et pour que d’autres puisse sortir de leur condition de fils d’ouvriers que les étudiants sont dans la rue. Vous appeliez-ça se crétiniser. Je pense que c’est plutôt vous qui vous vous êtes crétinisé avec les années nous pourrions dire aussi embourgeoisé, c’est la même chose.
Quant à M. Lavoie qui parle de récréation comme si les étudiants étaient des élèves. Comme si les étudiants n’étaient pas des citoyens à part entière comme lui-même. Comme si faire porter à cette génération le fardeau de 40 ans d’histoire de l’éducation pour que les gens comme lui et notre chirurgien ouvrier puisse réduire leurs impôts et ne pas payer leur juste part de ce système qui leur aura permis de faire des études à bon compte comme ce fût le cas de tous ceux de ma propre génération et de celles qui m’ont précédé sur une période de 40 ans, comme si tout ça était juste pour la génération actuellement aux études et pour celles qui vont suivre. Comme si l’éducation n’était plus un bien collectif.
Au nom de quel principe peut-on justifier à la génération actuelle de hausse les frais de scolarité au-delà de l’indexation du coût de la vie pour la période qui les concerne, soit depuis maintenant et non depuis 1970. Devrait-on faire un rattrapage historique des tarifs de l’électricité depuis 1970 aussi? Pourquoi pensez-vous que Raymond Bachand et Jean Charest s’attaquent aux étudiants plutôt qu’à toute la population avec les tarifs d’électricité? Ils n’ont pas le courage de leurs opinions et ils cherchent simplement à s’attaquer à ceux qu’ils croient pouvoir manipuler, à ceux contre lesquels ils croient pouvoir monter leurs semblables. Qui est le plus méprisable?
en tant que fils d’ouvrier, vous devriez bien savoir ce qui vous a permis de faire des études de médecine. Et c’est pour préserver ces conditions qui vous ont permis à vous de faire ces études et pour que d’autres puisse sortir de leur condition de fils d’ouvriers que les étudiants sont dans la rue. Vous appeliez-ça se crétiniser. Je pense que c’est plutôt vous qui vous vous êtes crétinisé avec les années nous pourrions dire aussi embourgeoisé, c’est la même chose.
Quant à M. Lavoie qui parle de récréation comme si les étudiants étaient des élèves. Comme si les étudiants n’étaient pas des citoyens à part entière comme lui-même. Comme si faire porter à cette génération le fardeau de 40 ans d’histoire de l’éducation pour que les gens comme lui et notre chirurgien ouvrier puisse réduire leurs impôts et ne pas payer leur juste part de ce système qui leur aura permis de faire des études à bon compte comme ce fût le cas de tous ceux de ma propre génération et de celles qui m’ont précédé sur une période de 40 ans, comme si tout ça était juste pour la génération actuellement aux études et pour celles qui vont suivre. Comme si l’éducation n’était plus un bien collectif.
Au nom de quel principe peut-on justifier à la génération actuelle de hausse les frais de scolarité au-delà de l’indexation du coût de la vie pour la période qui les concerne, soit depuis maintenant et non depuis 1970. Devrait-on faire un rattrapage historique des tarifs de l’électricité depuis 1970 aussi? Pourquoi pensez-vous que Raymond Bachand et Jean Charest s’attaquent aux étudiants plutôt qu’à toute la population avec les tarifs d’électricité? Ils n’ont pas le courage de leurs opinions et ils cherchent simplement à s’attaquer à ceux qu’ils croient pouvoir manipuler, à ceux contre lesquels ils croient pouvoir monter leurs semblables. Qui est le plus méprisable?
J'ai donc décidé de répondre à mes nouveaux ennemis!
delhornissimo
10 avril 2012
12h25
12h25
@dcsavard. Merci pour l’argumentation AD HOMINEM. J’étais sûr de me faire pousser le terme BOURGEOIS en m’affichant comme chirurgien. C’est un classique qui émane des gens de votre espèce, depuis mes débuts dans les hôpitaux, dès que nous osons exprimer une opinion. Vous avez raison, fils d’ouvrier j’ai appris à la dure comment m’en sortir: un travail acharné quotidien, recherche constante de la compétence et de l’excellence, travailler les étés pour gagner l’année suivante. Il n’y avait pas de place pour fermer les rues, les ponts, les entrées de ports et celles des bureaux de ministres. Perdre deux mois d’apprentissage à 20 ans, c’est beaucoup, c’est trop. Le Québec a besoin de travailleurs, non de boycotteurs. Finalement, il ne se donne pas de diplômes pour deux mois de crétinisme dans les rues.
@theosaurus. Vous avez raison, la comparaison cloche un peu. Il semble y avoir toute une différence entre nuire au trafic urbain et mépriser deux cancers du sein. Mais pas tant que ça. Quand, à 20 ans, on est prêt à «boulechiter» son apprentissage pour quelques centaines de piastres, on n’est pas loin, 20 ans plus tard, de «boulechiter» ses patients pour quelques milliers de piastres.
Claude Dufour
Claude Dufour
dcsavard
10 avril 2012
20h27
20h27
@delhornissimo,
vous ne répondez toujours rien à ce que je dis. Je vous ferai remarquer que vous avez usé de l’attaque ad hominem à l’égard des étudiants en tout premier lieu. Que le balancier vous revienne dans les dents n’est que chose normale. Alors, vous dites quoi concernant le fait que ces frais de 1625$/année se retrouvent pelletés dans le budget de papa ouvrier et maman ouvrière? Comment pourront-ils continuer d’envoyer leurs enfants à l’université? Il est impossible pour un étudiant qui travaille déjà pour payer ses études d’accumuler 1625$ de plus par année, il faudra inventer l’année de 13 mois. Il faut être bouché rare pour ne pas voir que cette mesure est inacceptable.
Mais, vous, vous avez bénéficié du gel des frais de scolarité à l’époque. Comment vous auriez pris ça à l’époque une hausse de 75%? Vous dites que vous travailliez déjà comme un chien et durement, comme si les étudiants d’aujourd’hui ne le faisaient pas eux, alors, où vous auriez trouvé moyen d’accumuler l’argent supplémentaire pour cette augmentation de 75%?
Enlevez les oeillères que votre condition vous oblige à porter et regarder donc d’où vous venez une fois.
Heureusement, deux alliés sont venus me rejoindre sur le champ de bataille!
Celle-ci, une dame dont j'ai perdu le nom:
@delhornissimo : de la musique pour les oreilles vos propos.
belleu
11 avril 2012
12h24
12h24
@delhornissimo
Est-ce que vous avez un fan club ? Je m’abonne immédiatement!
Est-ce que vous avez un fan club ? Je m’abonne immédiatement!
@dcsavard
Je ne sais pas dans quel langue va-t-il falloir vous le répéter, mais les études coûtaient PLUS cher dans les années 1970, en dollar courant, qu’en 2017 APRÈS la hausse. Alors arrêtez de culpabiliser ceux qui ont fait leurs études dans ces années.
Je ne sais pas dans quel langue va-t-il falloir vous le répéter, mais les études coûtaient PLUS cher dans les années 1970, en dollar courant, qu’en 2017 APRÈS la hausse. Alors arrêtez de culpabiliser ceux qui ont fait leurs études dans ces années.
Deuxièmement, avec les annonces de la semaine passé sur les prêts et le remboursement proportionnel, papa ouvrier ne paiera plus pour son enfant universitaire, ce dernier aura des prêts qu’il remboursera comme un grand garçon responsable qui a décidé de se payer un diplôme. C’est pas beau ça ?
Voici ma réponse finale à DCSAVARD.
Je ne crois pas avoir utilisé d’argument AD HOMINEM contre les boycotteurs. Vous n’avez peut-être pas aimé le terme SE CRÉTINISER? Avez-vous vu ce que les boycotteurs font à longueur de journée? Ils sont loin de fourbir leur cerveau!
La gratuité des études d’un bout à l’autre? Oui, si nous avons un consensus de société. Or, ce consensus n’existe pas à date au QC. Il n’existe pas chez nos comparables, les autres provinces canadiennes. Donc, ce n’est pas rarissime cette absence de consensus.
Les gel des frais? Non, car tout augmente, pour tout le monde, partout dans le monde.
L’augmentation des frais proposée par le gouvernement? Je suis d’accord. C’est étalé sur quelques années. Il y a un rattrapage à faire. Une majorité d’étudiants, à mon avis, pourront trouver cet argent. Sinon, on emprunte et on rembourse mensuellement quand on travaille. Beaucoup de parents, d’ailleurs, pourront donner un coup de main.
Vous êtes en désaccord? Votez pour le parti qui abonde dans votre sens et vous ne prendrez jamais le pouvoir.
Le boycott comme font les étudiants depuis 2 mois? Piètre manière de faire valoir un point de vue. Les étudiants se sont retirés des tables quand ils furent invités à négocier.
Je pense qu’il y a une majorité de québécois qui opinent comme moi.
J’ai fréquenté les universités de Laval, Montréal et Minneapolis entre 1965 et 1976. J’ai payé les frais qu’on demandait, mon père me donnait $5 par semaine, j’ai emprunté un peu, inéligible aux prêts et bourses. Je ne crois pas être «bouché» ou ayant des «oeillères» comme vous le dites si impoliment. J’ai travaillé 40 ans dans les hôpitaux avec le patient moyen québécois. Je sais pas mal ce qui se passe. Bonne journée!
Claude Dufour
J'ignore si tout ce placotage donne quelque chose en bout de ligne. Les opinions me semblent ancrées dans le ciment, l'argument AD HOMINEM foisonne, de même que les prémisses non contrôlées. En tout cas...
Delhorno
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