lundi 9 février 2009

ILS ONT VECU A MES COTES

On est loin de penser à tout ça, quand on a seize, dix-huit et vingt ans. Les professeurs nous les présentent, nous les brossent à grands traits, nous les étudions un peu, si peu; on s'aperçoit quarante, cinquante ans plus tard qu'ils nous ont accompagné tout le trajet. Les voici.



Homère. Il me faudra, avant de mourir, terminer la lecture de l'Iliade et l'Odyssée. "L'aurore aux doigts de rose". Achille. Ulysse. Hector. Hélène. Paris. Troie. Je tremblerai, à cinquante-cinq ans, quand Kelly me montrera le tombeau d'Agamemnon et la porte aux Lions.



Xenophon. Oublié d'une multitude. Le premier reporter. Nous a rapporté " La retraite des dix-mille". "Thalassa, thalassa."



Socrate. La maïeutique, l'art de faire accoucher les esprits. La cigüe. Les Athéniens d'aujourd'hui nous montrent l'olivier sous lequel Socrate enseignait. L'indépendance d'esprit.



Platon. La théorie des cavernes. L'intuition d'un moteur suprême. Ses dialogues. Celui, le Criton, je pense, relatant la mort de Socrate.



Aristote. Un de mes bons amis. "L'intestin des cerfs est si fragile qu'un simple coup de pied dans le ventre peut le perforer". "Le bonheur résulte d'une activité bien faite". La Logique. Raisonner justement. La politique est la plus noble des sciences. Les péripatéticiens. Il y a un moteur suprême.



Hérodote. "L'Egypte est un don du Nil". Je ne cesserai de penser à Hérodote quand je visiterai le pays des pharaons en février 2008.



Pythagore. Son théorème. On oublie souvent de nous en parler à la petite école au moment du carré de l'hypothénuse. Un grand géomètre, ne pas l'oublier.



Archimède. "Tout corps plongé dans un liquide en ressort mouillé", avions-nous coutume de dire au Séminaire. Il mourut à Syracuse, de la main d'un tyran.



Sénèque. "J'en connais beaucoup qui eurent plusieurs amis, mais à qui l'amitié a manqué." M'accompagne sur le tard, mais pas trop tard, grâce à un cadeau de Dédé: Lettres à Lucilius. "Je ne tremblerai pas, au moment suprême."



François Villon. "La Ballade des Pendus". J'avais seize ans. C'est le poème de Villon que l'abbé Audet nous avait cité en exemple. Je fus tout de suite séduit par François de Montcorbier, mais ne me rendis compte, que bien des années plus tard, que Georges Brassens avait mis en musique sa"Ballade des dames du temps jadis".



Molière. Nous avions quinze et seize ans. Collège Saint-Edouard. Le frère Pierre, un avant-gardiste, nous propose de monter "Le malade imaginaire". J'héritai du rôle de monsieur Diafoirus, le médecin. Plus tard, au Séminaire, nous jouerions "Monsieur de Pourceaugnac". Je n'étais pas un acteur talentueux. Mais "Castigat ridendo mores" ne m'a jamais quitté.



Blaise Pascal. Les "Pensées", le Jansénisme, Port-Royal. Un des grands de l'Hexagone. "L'homme est un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant."


Descartes. "Je pense, donc je suis." Faire "tabula rasa". Le cartésianime.

Corneille. Le Cid. "Aux âmes bien nées la valeur n'attend point le nombre des années." C'était la pièce à l'étude, mon année de Rhétorique. L'autre pièce, c'était Britannicus, de Racine.

LaFontaine. Les premières fables apprises par coeur... On a dix, douze ou treize ans. Quand le professeur nous les fait déclamer devant la classe. Fou-rire. La Cigale et la Fourmi. Le Chêne et le Roseau. "Rien ne sert de courir, il faut partir à point." Les années passent... La Laitière et le Pot au lait. Le Meunier, son Fils et l'Ane. La Mort et le Mourant. Quarante ans plus tard, j'arpentais le cimetière du Père Lachaise à la recherche des stèles de Molière et La Fontaine. La Fontaine, encore aujourd'hui, est le plus lu des écrivains français.

Victor Hugo. Ses grands romans. "Le cimetière marin". "Une union de trop tôt avec trop tard". On dit qu'un million de français suivirent son cercueil à Paris le jour de son enterrement. J'envierai jusqu'à la fin un tel talent.

Charles Péguy. Je fus séduit par son style. "Moi, je bâtis des cathédrales."

Alphonse Daudet. Me fut présenté au Petit Séminaire. La Chèvre de Monsieur Séguin. Les Trois Messes Basses du curé de Cucugnan. L'Arlésienne. Je crois avoir lu toute son oeuvre. L'un des écrivains que j'ai relus. Je visiterai son moulin lors d'un séjour dans le Midi.

Roger Martin du Gard. Grâce à l'abbé Jean-Paul. "Jean Barois". Nous allions avoir vingt ans.

Félix-Antoine Savard. C'est l'abbé Jacques qui me le présenta. "Menaud, Maître Draveur." J'ai senti que je ne pouvais continuer à vivre sans m'imprégner de toute son oeuvre. J'ai ramassé tout ce que je pouvais chez Fidès, à Montréal, et j'ai emporté ça en vacances. J'aurais pu être son ami.

Max Gallo. Ai repassé l'histoire de France, en sa compagnie. Pas un grand écrivain, à mon avis. Pourtant a été nommé académicien...
Harvey Pennick. Ce nom ne te dira rien, lecteur. Un vieil et austère, humble professeur de golf résidant à Austin, Texas. A l'origine de deux livrets traitant du golf et de l'enseignement du golf. The Little Red Book et The Little Green Book. "Take dead aim." " The student must be ready for the teacher to appear." Un autre qui, à la suite de Thomas d'Aquin, a parlé de la docilité comme étant la première qualité de l'étudiant.

Daniel Pennac. Connu sur le tard, par son livre "Chagrin d'école", acheté impulsivement, avant de prendre un avion. J'aurais aimé être son ami.
Voilà. J'ai à peu près fait le tour. J'en ai oublié, sans doute. Heureusement, ce texte est aisément modifiable! Hasta pronto!
Delhorno

















dimanche 8 février 2009

CES MOTS AIMES

Il y a de ces mots qui vous suivent toute une vie. Mon ex-voisin d'en face employait le mot VERSUS à toutes les deux ou trois phrases, pour ne pas dire à toutes les sauces; il est maintenant devenu maire de Varennes; on lui a donné un micro... Ses échevins doivent en entendre de toutes les couleurs! Ma soeur, depuis qu'elle est grand'mère d'Elizabeth, s'est prise d'affection pour MIGNONNE. Je me fais donc un devoir de m'informer de la petite-fille de la grand'mère! Je suis certain de recevoir ma dose hebdomadaire de "MIGNONNE". Chacun a ses travers... Certains, quand ils ont découvert l'anglais, truffent leur discours de YOU KNOW, BY THE WAY, NEVER MIND. D'autres, c'est l'espagnol. Ils viennent de découvrir HASTA LUEGO.


Je me livre donc à cet exercice: regrouper les mots que j'ai particulièrement chéris depuis dix, vingt, trente ou quarante années.


MISTALAGUINO: tiré d'une pièce de Félix Leclerc que monsieur Desmeules nous avait fait jouer au Petit Séminaire. J'en ignore totalement la signification. Google n'y trouve rien. Je crois que c'est la sonorité qui m'a accroché.


GROUCHE: même provenance. Un petit côté slave, peut-être? M'a suivi presque cinquante années.


TOPINAMBOUR: vient de ma mère. Elle le vociférait à notre endroit quand elle perdait le contrôle. "Espèce de topinambour". Ce n'était pas toujours facile d'élever quatre garçons. Je regrette maintenant de ne lui avoir jamais demandé d'où elle le tenait. Ca m'a pris des années à savoir que c'est un légume.


SOUS-OFF: une autre invective que je tiens de me mère. Plus diaphane, celui-ci.


GUADALAJARA: pour la sonorité, sans doute. Il semble qu'y vivent les plus belles mexicaines au monde.

MONTEVIDEO: estuaire du Rio Plata. Depuis un livre que j'ai lu, adolescent, sur l'affaire du Graf Spee. Une chanson aussi, chantée par un Uruguayen, dont le DVD n'existe plus dans ma discothèque, volé, je pense, par ma fille.

CONJONCTURE: attiré par son côté ramasse-tout, je crois. "l'ensemble des affaires, des problèmes et des paramètres dont il faut tenir compte".

ECORNIFLER: la sonorité, un petit côté sourieur. Un écornifleur, c'est un voyeur, mais au niveau de l'audition et de l'odorat.

PIROCHE: utilisé par ma belle-mère. Une oie. Je l'affectionne d'autant plus que mon père marchait "comme une piroche" et que maintenant je marche comme mon père.

SALAMANCA (QUE): découvert sur le tard, en étudiant l'espagnol à Alicante. L'une des plus vieilles universités d'Europe. Il faut le prononcer à l'espagnole. Il rentrait dans mes projets d'y aller étudier quelque chose avant de mourir. Que j'aimerais, en revenant au Saguenay, écrire: "Je fus à Salamanque".

MARACAIBO: j'ignore pourquoi. La sonorité, sans doute.

BOMBEZITE: il te fera sourire, ce mot, lecteur. Larousse l'ignore complètement. Utilisé par mon père, par notre phratrie; l'équivalent de "made in Japan" dans les années cinquante et soixante.

CONSENSUS: je l'ai utilisé à profusion. Sans doute que j'aime le résultat du mot...

BALKANISATION: c'est sa signification, je pense, qui m'a appâté. Bourré de connaissances, ce mot. Il faut connaître les Balkans, ce qui s'est négocié à la fin de la Première Grande Guerre, le maréchal Tito, Sarajévo, Gaétan Boucher, la Macédoine, la Serbie, le Kosovo, Milosévic...

VALPARAISO: l'exotisme, peut-être. Je me souviens m'être dit, des années, que je ne mourrais pas sans avoir vu Valparaiso.

APPARATCHIK: j'adore encore ce mot russe et sa connotation de médiocrité; il m'a permis, au fil des ans, d'évacuer plus ou moins élégamment la rancoeur accumulée envers les fonctionnaires du ministère de la Santé.

RATATOUILLE: employé dans la famille de ma mère. L'équivalent du "racaille" de Sarko.

PERESTROIKA: Bernard Derome l'a dit une fois, et il est entré dans ma tête sans jamais en ressortir. La tache de vin sur le front de celui qui l'a faite.

SORBONNE: sans doute parce qu'elle faisait partie de ma fourchette de rêves.

PIPERACILLINE: quel beau nom pour un antibiotique!

mercredi 4 février 2009

MA CARRIERE DE HOCKEYEUR

J'avais cinq ans. Maison de mon grand'père François sur la Cinquième Avenue à Port-Alfred. Nous habitions le logement du deuxième étage. Cet hiver-là, j'avais découvert l'existence de Maurice Richard. Comment? En entendant mon père et mes oncles parler de hockey, sans doute. Car je ne savais pas encore lire et la télévision n'avait pas fait son apparition. Le soir dont je me souviens, j'étais seul et je lançais des rondelles sur le mur de la maison, alors qu'on n'y voyait à peine. Vire-voletant autour de moi-même, je m'essayais à déjouer un Boston imaginaire, tout en me convainquant qu'un jour je serais la copie-conforme du Rocket!

C'est ainsi qu'elle a commencé, ma carrière de hockeyeur.


Les pères de cette époque construisaient des patinoires extérieures en arrière des maisons. C'est là que nous jouions. Pour rondelles, des galettes que nous avions découpées à l'égoïne sur des rondins de bouleau. Des hockeys tout d'un bout achetés... je ne sais plus où. Des équipes de "p'tits-gars", donc. Les familles étaient nombreuses: il n'était point difficile de réunir deux équipes. Ça finissait souvent en pleurs, comme cette fois où mon ami Jacques reçut la rondelle sur un oeil et s'enfuit chez lui en courant: l'hématome était tellement gros que nous ne voyions plus son oeil.


Mutt ne fut pas en reste: il nous glaça "à la hose" un grande patinoire derrière la maison. Dieu qu'elle était belle et grande, notre patinoire. L'inconvénient, c'est qu'il fallait la gratter lors des bordées de neige. Le temps passait vite sur ces heures glacées: nous étions heureux, Dédé, moi, nos amis, sans que nous nous posassions jamais la question.

En 1950, la Ville de Port-Alfred construisit "Le Palais Municipal". Une patinoire couverte, un "palais", à proprement parler, dont le joyau était une glace artificielle. Nous n'avions droit d'y patiner que les samedi matin. C'était le "free for all". Rien de planifié, rien d'organisé. Des dizaines de joueurs de tous les âges, divisés en deux équipes, les plus vieux, évidemment, comptaient les buts et faisaient la loi. C'est là, le samedi matin, que je vis s'épanouir les meilleurs hockeyeurs baieriverains. J'étais un joueur médiocre, en fait, mais intérieurement je me pensais toujours un Maurice Richard en devenir.

Quelquefois, nous montions au Collège St-Edouard jouer sur la patinoire des Frères. Moments inoubliables. Pas d'arbitre, pas de "plus vieux", que des amis de notre âge. Les parties duraient des heures, des heures de pur bonheur. A la brunante, il fallait descendre la côte de la Quatrième Avenue, en patins!, alors que nous étions fatigués. Nous rentrions à la maison les joues rouge-tomate et l'appétit insatiable. Lulu avait fait des "bonsses" et nous en mangions jusqu'à en être malades. Le samedi soir, quelques heures plus tard, c'était le hockey des Canadiens: nous n'aurions pas manqué ça pour tout l'or du monde. Mutt trônait, dans le coin de la salle-télévision, assis dans le fauteuil vert-foncé, fumant des Craven A, et nous, sa cour, nous l'entourions. C'était sacré, ce hockey du samedi soir. Maman n'aurait jamais osé nous le faire manquer. L'oncle Roméo, lui, regardait le film qui passait à l'autre canal; Mutt en pensait que cet oncle étranger n'était pas un vrai mâle... Ces années-là, le Canadien gagnait tout le temps et, donc, nous nous couchions heureux tous les samedi soir.

Moi, je ne savais pas, en ces temps-là, qu'il faillait pratiquer pour exceller dans un domaine. Il me faudrait des années pour découvrir l'astuce. Je pensais que je saurais tout dès la première seconde et que j'excellerais, sans jamais m'efforcer, dans tous les domaines que j'aborderais. Sans doute parce qu'il en était ainsi à l'école: je comprenais tout du premier coup et n'avais pas besoin d'étudier tellement. Gilles D. n'était pas comme ça. Il adorait le hockey! Il passait des heures sur la petite patinoire qu'Edmour lui avait faite devant l'entrée de leur garage. Il pratiquait ses "slap shots"! Cassait beaucoup de bâtons que son grand'père lui réparait. Ça ne lui coûtait pas cher... Moi, je me disais que plus tard je m'y mettrais, et que j'excellerais aussitôt. Gilles D. aima tellement le hockey qu'il y sacrifia toute sa jeunesse et même ses études, lesquelles n'aboutirent jamais.

Il y avait deux équipes de hockey au Collège Saint-Edouard: les Crans et les Caps. Je fus sélectionné par l'entraîneur des Caps. Je manquai beaucoup de parties: je me sentais mal à l'aise dans ce monde du hockey. On y sacrait, on y manquait de ce fini que mère m'avait enseigné. Un soir, je jouais à la défense; je bloquai un but certain, tout juste devant la ligne des buts. Hermel Larouche, l'autre défenseur -que je craignais, car il était déjà un homme et avait commencé à fumer- me lança:

-C'est beau, Ti-Gars!


Il ignorait jusqu'à mon nom! Ça me fit grand bien, cependant, et je me sentis un rouage important de l'équipe. Hermel quelques années plus tard deviendrait le trompettiste des "Gendarmes".


Petit Séminaire de Chicoutimi. Je ferai partie de quelques équipes. Dont celle qui jouait contre les "Tout Nus" de St-Joachim et les "Brocs" de l'Ecole d'Agriculture. Je serais un "plombier", un joueur de troisième et quatrième trio. Je m'apercevrais alors que j'aurais dû pratiquer davantage, fignoler mon coup de patin et, comme Gilles D., pratiquer mes lancers. Nous jouerions sur des patinoires extérieures et les saisons ne seraient très longues. Pensionnaire les deux premières années, je deviendrais "externe", ce qui mettrait fin à ma carrière de hockeyeur.

Université Laval. Faculté de Philosophie. Cette ligue intramurale regroupant les diverses facultés. C'était compliqué de jouer au hockey ces années-là. Il n'y avait pas de glace sur le campus. Nous devions nous rendre à l'autre bout de la ville. Les philosophes n'étaient pas de gros joueurs de hockey... Nous perdîmes toute l'année. Je crois avoir été le seul ou l'un des rares de la faculté à avoir scoré cette année-là.

Faculté de Médecine. Même ligue intramurale. Je jouais sur le deuxième trio en compagnie de Marcel Germain et d'André Fleury. Je me rendis compte que j'aurais pu devenir un meilleur joueur si... Mon fait d'armes cette année-là? Un tour du chapeau! Trois buts que je n'ai jamais oubliés, dont un sur un lancer du poignet d'une vingtaine de pieds. En fut récompensé par la brasserie Dow, qui me remit un trophée dont, plusieurs années, je ne pus me séparer. Là encore ma saison ne fut pas très longue: la mononucléose infectieuse m'accabla et me mit hors de combat. "Kissing disease". J'avais rencontré à la Baie une belle fille blonde que je ne pouvais m'empêcher d'embrasser et qui envahirait mon être. J'abandonnai le hockey quand on nous amena dans les hôpitaux: le temps manquait, il y avait des risques de blessures, bref, toutes les raisons étaient bonnes.

CriCri nous arriva. Il eut bientôt six ans. Je l'inscrivis à Scadia, les cours de hockey du samedi matin dispensés par la Ville de Chicoutimi. Nous devions nous lever de bonne heure le samedi matin! Cinq heures. La démarche avorta très tôt. CriCri ne semblait pas aimer le hockey passionnément.

Ce fut ensuite Djé. Avec lui, ce fut une autre histoire. Il fit tout son hockey mineur dans les ligues de la Ville. Je lui achetai un but que j'installai à côté de la maison. Des rondelles pesantes, afin qu'il pût pratiquer son lancer du poignet et viser des cibles sur le but. Le Djé était plus talentueux que son père... Meilleur patineur, meilleure vision du jeu. Je me rappelle d'un but qu'il compta à St-Ambroise, un lancer du poignet du dedans du grand cercle rouge: une explosion! Personne dans les estrades ne l'aurait cru capable d'un tel lancer. Des heures de pratique.

Voilà. Je serai aussi associé au hockey Junior Majeur, avec les Saguenéens. Mais, ceci est une autre histoire.