samedi 27 novembre 2010

DES MERISIERS PLUS QUE CENTENAIRES

Le Quotidien l'avait écrit en grosses lettres: un entrepreneur forestier planifiait de raser, aux abords du Parc des Laurentides, une forêt presque deux fois centenaire. Des merisiers. Du bouleau jaune. L'affaire était sans appel. L'entrepreneur avait obtenu le permis, rien n'allait empêcher ce sans-coeur de procéder au génocide... On faisait appel aux bonnes gens, celles qui avaient encore le coeur à la bonne place, pour aller manifester sur le site, le samedi qui s'en venait.


Moi, j'ai toujours eu un faible pour les gros arbres. L'Histoire d'abord. 1838. Les Vingt-et-Un arrivent à Grande-Baie pour couper les grands pins qui couvrent le territoire qui va du Petit-Saguenay au lac Saint-Jean. Ils ont une entente avec William Price. C'est l'abattage de cette pinède plusieurs fois centenaire qui présidera à la colonisation du pays de mes grand-parents.

Les 4-H, ensuite. Leur raison d'être? La forêt québécoise! Ils l'étudiaient, la nettoyaient, la reboisaient, la réaménageaient. C'est le frère Edouard qui m'a enthousiasmé pour tout ça. Le mélèze perd ses aiguilles en octobre; il est le seul des conifères qui perd ses aiguilles en hiver. L'amélanchier du Canada. Parlez-moi d'un beau nom pour un arbre! J'en planterai sur mon terrain de Chicoutimi cinquante ans plus tard, quand je découvrirai que mon horticulteur a réussi à en trouver. Le merisier, ou bouleau jaune. Son écorce est jaune plutôt que blanche. La Province de Québec en fera son arbre emblématique trente ans plus tard. Il aura accompagné la vie quotidienne des Québécois depuis l'arrivée des premiers Français.

Mutt, finalement. Vers 1959 ou 1960, il achètera un terrain sur la rive sud de la baie des Ha! Ha!, tout près du moulin de Guillemée Gauthier. Celui-ci existe encore! Or, la majeure partie de ce lopin de terre est occupée par un «cran» qui surplombe le rivage. Et sur la partie la plus haute de ce cran trône un géant qui mesure bien plus de quarante pieds de hauteur: un pin rouge, que Mutt fera abattre pour en faire des madriers et des planches. Le souvenir de ce prince des crans et des hauteurs n'a cessé de me hanter jusqu'à ce jour.

La lecture du texte du Quotidien ralluma dans les profondeurs de mon âme une envie impérieuse, celle de voir de mes propres yeux la forêt originelle, celle des colons de 1838. Je savais bien que l'on avait bûché jadis dans ce territoire jouxtant le lac Kénogami. Mais si quelque chose pouvait s'approcher de la pinède des colons de La Malbaie, c'était bien ce bosquet de merisiers qu'on s'apprêtait à occire.

Nous avions rendez-vous sur le stationnement du CEGEP de Chicoutimi. J'y fus à l'heure convenue. Nous étions quelques dizaines. Tous des inconnus, en ce qui me concernait. Beaucoup de Montréalais, dont je me demandais ce qu'ils venaient faire ici, autour de quelques merisiers. J'observais, donc. Au moment de partir, un couple à l'accent montréalais m'aborda et me demanda de faire le voyage avec moi, dans mon auto. J'acquiesçai.
L'endroit stratégique était localisé à quelques kilomètres de l'entrée du Parc des Laurentides. Nous garâmes l'auto sur l'accotement de l'autoroute et nous mîmes en marche vers le bosquet en question. Il fallait monter une colline en plein bois. Là! Ils étaient là, devant nous, des géants blonds, un peu vieux tout de même, mais gargantuesques. Je ne pouvais les embrasser de mes deux bras. C'était donc ça une forêt bicentenaire. Je devins ambivalent. Pourquoi ces centenaires ne feraient-ils pas oeuvre utile à partir de maintenant? Des meubles, du plancher de bois franc, du bois de foyer? Mais aussi, pourquoi ne pas mourir de leur belle mort? Déracinés comme le Chêne de monsieur de La Fontaine «par le plus terrible des enfants que le Nord eût jusque là porté dans ses flancs».

Je m'en revins donc doucement vers mon auto, satisfait de mon avant-midi, content d'avoir rendu service à mes deux Montréalais. Je les trouvai curieux, sur le chemin du retour. Ils semblaient avoir fait profession de contester un peu partout au Québec. Quelques semaines auparavant, ils étaient montés à l'assaut de l'Abitibi pour invectiver une forestière imputable selon eux de «L'Erreur Boréale». Ne cessaient de pester contre tout et contre tous... J'optai pour réserver mes commentaires, car le trajet n'était pas bien long et je ne désirais point m'immiscer dans une autre bataille...

Je commis l'erreur du voyage devant le Walmart de Chicoutimi. Eus le malheur de vouloir raconter un de mes bons coups de l'été: une paire de bottes de pêche en caoutchouc avec «caps» d'acier payée 16 ou 18 piastres, alors que partout ailleurs on n'en vendait point en bas de 50 piastres. Les Montréalais, l'homme comme sa femme, détestaient aussi Walmart. Ils me lancèrent, comme ça, sans aucun égard, qu'il fallait manquer de «génie» pour encourager un «écoeurant américain antisyndicaliste et antiquébécois comme Walmart». J'eus beau répliquer que le magasin était rempli d'acheteurs québécois syndiqués, que quelques-uns de mes patients étaient fort heureux d'y travailler, qu'ils m'avaient assuré qu'on les traitait respectueusement, rien n'y fit. Je ne pus trouver grâce à leurs yeux: j'étais moi aussi un Oncle-Samophile, antisyndicaliste et antiquébécois.

Comme quoi une toute petite visite sentimentale à quelques merisiers centenaires peut tourner au vinaigre...

Delhorno

lundi 22 novembre 2010

HOMO HOMINI LUPUS

Quand le frère Raymond, ce matin-là de septembre 1957, inscrivit au tableau noir l'aphorisme latin HOMO HOMINI LUPUS, je ne compris pas tout de suite... Et je doute que mes confrères d'Eléments latins y décelèrent quelque clarté eux aussi. Il y avait le datif HOMINI parmi ces trois mots, et j'étais fort mal à l'aise avec le datif.
Absence totale d'un verbe, en plus.  Comment Jules César, Cicéron, Virgile et Sénèque avaient-ils pu avaliser la fabrication d'une phrase sans un verbe ? Et par ailleurs, comment l'HOMME pouvait-il être un LOUP à l'HOMME? On m'enseigna par la suite que le verbe EST pour ainsi dire caché dans l'expression. Il me faudrait tout un demi-siècle pour apprécier l'ampleur et la profondeur de ces trois vocables. J'aurai vécu plus de cinquante années sous l'égide du HOMO HOMINI LUPUS du frère Raymond. 

Voici Gibus mon propos.

L'infirmière dit à l'urgentologue qu'une famille l'attendait dans la salle 8. Il ferma son ordinateur, écrit quelques prescriptions, vérifia qu'il avait son stéthoscope et son stylo, se leva et entra dans la salle 8. Ils étaient tous là, un vendredi soir, tout près de minuit. Une famille. Une demi-douzaine de présumés roseaux-pensants. Le père, un vieil homme frisant les quatre-vingts ans, tenait ses yeux fixés vers le sol, sa casquette cachant à peine une paire de mains au passé chargé. La mère -on était venu à l'urgence pour régler son problème- était assise comme une statue de plâtre; elle avait l'air perdue sur Mars ou Jupiter et semblait opiner qu'ils étaient là pour régler le problème de son mari... Quatre enfants, trois gars, une fille, dont on aurait pu penser qu'ils étaient muets, mais dont on aurait pu aussi douter qu'ils avaient été enfantés par cette femme, à en juger par le regard à vrai dire méprisant qu'ils lui jetaient.

L'urgentologue eut à peine le temps d'entrer que le père et ses quatre enfants se levèrent en bloc et requirent un entretien privé dans une autre salle. L'urgentologue obtempéra. Il les amena dans un salon attenant à l'urgence. La porte fermée, le quintette de muets retrouva subitement la parole! S'ensuivit la plus cacophonique des cacophonies que l'urgentologue avait entendues depuis des lustres.

C'est la vieille dame, épouse du bonhomme, mère des enfants, qui faisait problème. Ils ne pouvaient plus la tolérer, tolérer qu'elle pensât avoir droit de vivre avec eux, tolérer qu'elle existât.
-Elle ne fait plus rien dans la maison; elle ne fait pas son ménage, elle ne va pas à l'épicerie, elle ne fait même plus à manger, elle reste assise des heures durant. Je n'en peux plus!

Pour le mari, donc, un cas évident d'exaspération pour avoir perdu sa servante.

Les enfants surenchérirent. La vie en compagnie de leur mère était devenue intenable. Elle était devenue un boulet, une hypothèque, qui empêchait toute la famille de vivre heureuse. L'hôpital devait la prendre et s'en occuper, subvenir à ses besoins.

-Nous n'en pouvons plus.
Tout ça un vendredi soir à minuit...
L'urgentologue réussit à prendre la parole.
-Est-elle malade? Quels sont ses symptômes?
-Euh... Elle n'est pas malade, non, elle ne présente pas de symptômes particuliers.
-Pourquoi l'avoir amenée à l'urgence un vendredi soir à minuit si elle n'est pas malade?
-Euh... Elle ne peut plus s'occuper de notre père, ne fait ni son déjeuner, ni son souper, ni son dîner, ni son lavage! Elle ne fait rien! Nous n'en pouvons plus!
-Vous voulez donc dire que vous êtes venus la placer?
-En quelque sorte, oui. La vie est intenable.
-Est-ce que votre mère est au courant que vous êtes venus la placer?
-...
-Vous pouvez retourner dans la chambre 8. Donnez-moi un court temps de réflexion; j'irai ensuite vous parler.

L'urgentologue alla s'isoler dans un coin désert, histoire de décanter l'imbroglio, histoire de comprendre l'incompréhensible. La mère avait fait marcher cette maisonnée pendant un demi-siècle et voilà que venaient la jeter aux orties ceux-là mêmes qu'elle avait «torchés» durant tout ce demi-siècle. Comment osait-on lui demander d'hospitaliser une septuagénaire en bonne santé qui n'aurait peut-être eu besoin que d'un peu de support, une aide familiale, pour continuer à vivre dans sa maison? Il se leva et se dirigea vers la chambre 8.

-Madame Bigonesse, savez-vous pourquoi votre famille est venue ici?
-Non, docteur.
-Vous sentez-vous malade?
-Pas du tout! Je me sens même très bien.
-Madame Bigonesse, êtes-vous au courant que votre mari et vos enfants vous ont emmenée ici ce soir pour vous «placer»?
-Euh! Non!
-Etes-vous d'accord pour être placée?
-Sûr que non! Je veux vivre avec mon mari dans ma maison.

Un lourd silence envahit l'atmosphère de la salle 8. L'urgentologue venait de marquer un gros point.
-Je vous donne un peu de temps pour discuter cette affaire entre vous. Avisez l'infirmière quand vous en serez venus à un consensus.

L'urgentologue sortit. Il régla quelques autres cas, se servit un café, discuta le coup avec le collègue qui achevait son quart de travail. Au bout d'une demi-heure, il demanda à l'infirmière:
-Madame Boudreau, que se passe-t-il dans le 8?
-Il n'y a plus personne, je crois.

L'urgentologue alla vérifier. La salle était vide. Seule restait madame Bigonesse, assise sagement sur la même chaise; son regard fixait l'infini. Le mari et les enfants? Partis! Evanouis! Enfuis! Comme sa meute abandonne le loup devenu vieux...

HOMO HOMINI LUPUS

Delhorno








vendredi 19 novembre 2010

LE TROC

Le gars devait avoir 66 ou 67 ans. Québécois pure-laine, Saguenéen de Chicoutimi par surcroît, il ressemblait pourtant à un sbire de la mafia sicilienne: court de stature, style pot-à-tabac, les épaules larges, de grosses mains qui semblaient avoir trop travaillé, un visage qui n'en disait pas trop et ne laissait rien deviner. Ne va pas conclure, Gibus, que mon échantillonnage de la mafia sicilienne est particulièrement étoffé... Mon unique bibliographie, c'est LE PARRAIN, de Coppola! Pour sûr, cependant, le gars me faisait penser à un mafioso!

Il venait de se présenter à l'urgence de l'Hôtel-Dieu Saint-Vallier. Du sang dans ses selles. L'urgentologue me parla d'hémorroïdes, diagnostic dont je doutai sur-le-champ, quoique je n'en laissai rien soupçonner à mon interlocuteur téléphonique, lequel était réputé pour prendre des vessies pour des lanternes. Je lui dis de me donner quelques minutes, que j'arrivais.

Dès mes débuts comme chirurgien à Chicoutimi, j'avais pris soin de me loger près de l'hôpital, histoire de ne pas gaspiller en transit ces précieuses minutes de la vie. L'heure qui va suivre est toujours la même: je m'habille proprement, enfile mon manteau d'hiver, avertis ma femme, prends mon auto, descends le boulevard Talbot, tourne à gauche sur Jacques-Cartier, rejoins le stationnement hospitalier. Les médecins de garde ont accès à un stationnement réservé, situé tout juste devant l'entrée principale de l'hôpital. De là, j'entre par la porte tournante, tourne à gauche vers le vestiaire des médecins où j'occupe le casier 66 -c'est le numéro de Mario Lemieux, le hockeyeur de Pittsburg, et je n'en suis pas peu fier. J'enfile mon sarrau et me voici au chevet du patient.

Mon questionnaire est rapide et serré. Vimont Côté -le nom est fictif, car je ne désire surtout pas humilier son fils qui vit toujours là-bas- répond succinctement, pour ne pas dire timidement. Il avoue saigner de son anus depuis plus d'un an, explique son retard à consulter par la crainte d'un diagnostic malheureux, son poids est stable, il présente du ténesme, de fausses envies de déféquer. Veuf, il vit depuis peu avec une jeune femme d'à peine quarante années. Il n'ose laisser voir qu'il l'aime profondément, car ces hommes de la génération précédente ne sont jamais capables de tels aveux. Moi, juste à regarder ses yeux quand il en parle, j'en serai certain.

Je viens d'atteindre cinquante ans. J'ai acquis au fil des ans une expérience chirurgicale et humaine dont j'aime me targuer, intérieurement cependant... J'irai droit au but... La palpation de l'abdomen est peu révélatrice. Je réclame un gant sept et demi, un peu de gelée. L'index à peine entré dans l'anus, je palperai ce dont je me doutais et que je redoutais: une énorme tumeur, un cancer du rectum, abordant le rebord supérieur du canal anal. Je me dis que monsieur Côté aurait dû consulter bien avant...

Je ne lui révélai rien de très définitif ce vendredi-soir là, histoire de lui éviter une fin de semaine d'enfer. Une hospitalisation s'avérait nécessaire, des tests supplémentaires devaient être faits, nous en reparlerions la semaine suivante.

Sa dame quadragénaire était absente et je ne la verrais jamais, de toute l'hospitalisation...

Effectivement, la semaine suivante, nous entretiendrions cette conversation qui change le cours de toute une vie:
-Monsieur Côté, à mon grand regret, vous souffrez d'un cancer du rectum. La tumeur est tellement bas située, qu'il faudra pratiquer une amputation de l'anus et tout le rectum et confectionner un anus artificiel dans le quadrant inférieur gauche de l'abdomen.

Je lui parlai de radiothérapie, de chimiothérapie, des séquelles possibles et probables, notamment les problèmes d'impuissance et d'incontinence urinaire pouvant survenir à la suite de cette chirurgie dévastatrice.
-Voulez-vous dire qu'il pourrait arriver que je ne puisse plus faire plaisir à ma femme, ne plus la contenter?
-Oui, ça pourrait arriver. Certains patients éprouvent des difficultés d'érection par la suite, plusieurs éjaculent dans leur vessie... Il est péremptoire que j'aborde ces complications hypothétiques avec vous, l'éthique me l'impose...

Il réfléchit quelques secondes...

-Je refuse catégoriquement une intervention de ce type. J'ai marié une femme jeune et...
J'attendis en vain la suite du raisonnement.

-Etes-vous bien conscient, monsieur Côté, que cette chirurgie est votre seule et unique chance de survivre?
-Oui, j'en suis conscient. Je retourne chez moi dès ce soir.

J'appelai son fils, pourtant. Il me dit de respecter la décision de son père. L'épouse quadragénaire, je ne la vis jamais, elle ne chercha point à me contacter, elle ne vint jamais à son chevet, du moins durant le temps de mes visites et de nos conversations. Vimont Côté avait décidé qu'elle ne serait point impliquée dans ce débat.

Je le convainquis pourtant de se soumettre à une radiothérapie pelvienne. L'année qui suivit, Vimont Côté ne se présenta pas à ses rendez-vous à mon bureau. Il me revint un soir que j'étais de garde, quelque dix-huit mois plus tard. L'irréparable s'était produit... La tumeur occupait tout le pelvis, bloquait l'intestin complètement. Le foie était déformé par d'énormes boules cancéreuses. Nous nous regardâmes et il ne sut rien dire, moi non plus. Je ne voulais surtout pas accoucher d'un «je vous l'avais bien dit». Quelques semaines plus tard, sa photographie apparut dans la page nécrologique du Quotidien.

Cette histoire n'a cessé de me hanter au fil des ans. Je n'aurai jamais compris pourquoi Vimont Côté troqua sa vie pour quelques heures de coït... La grande majorité des malades ne font pas un tel troc. Vimont Côté m'a-t-il menti? Son argument majeur était à l'effet qu'ayant marié une quadragénaire il ne voulait surtout pas prendre le risque de ne plus pouvoir la satisfaire, ce qui voulait sans doute dire prendre le risque de la perdre. Je n'ai jamais crû -prétendant connaître mâles et femelles- à une telle velléité de la part d'un mâle, ceux-ci m'étant toujours apparus éminemment égoïstes quand il s'agit de coït... Ils parlent de contenter une femelle, alors que la plupart du temps c'est le contentement de soi-même qui est inscrit en filigrane.
Cette histoire ne cesse de me hanter, donc: par quel vice de jugement et de raisonnement peut-on en venir à troquer sa vie contre quelques heures de coït? Mais aussi, comment sa conjointe -ces femmes qui se disent si futées, si intuitives, si aimantes, si accrochées aux vraies valeurs- a-t-elle pu se laisser berner, se laisser mettre de côté, se faire oublier, accepter de ne pas même avoir le loisir de prendre parti, de prendre le parti de la vie? Car c'est le choix qui primait, qui devait primer, n'est-ce pas? Vivre, si c'est possible, autant que c'est possible.

L'avait-elle «aimé» pour les bonnes raisons? Mais surtout, y aura-t-il jamais eu de l'amour là-dedans?

Delhorno