vendredi 23 avril 2010
ARRANGÉ AVEC LE GARS DES VUES...
mercredi 21 avril 2010
PARLER POUR PARLER
Dans les vases clos des colloques, congrès, conférences, confrontations, débats, tables rondes, se manfestent:
-ceux qui exposent
-ceux qui proposent
-ceux qui déposent
-ceux qui disposent
-ceux qui supposent
-ceux qui composent
-ceux qui transposent
-ceux qui apposent
-ceux qui opposent
-bref, ceux qui posent.
Devineras-tu jamais qui a écrit ça? De Gaulle, oui, Charles de Gaulle. J'ai trouvé ça dans l'un des Max Gallo sur le Général. J'en ai pouffé de rire. Et de contentement.
La radio de Radio-Canada. Ce matin. Un Français. Vient d'achever, paraît-il, un livre fameux. Sur l'agriculture. A découvert au début des années cinquante que nous n'allions nulle part avec cette agriculture basée sur la chimie. A découvert que nous dilapidions la terre. Or, tout ce que je viens de dire et qui est l'essentiel de son livre, c'est Christine Charette qui l'a énoncé! Le Français -il est l'expert- a passé cinq minutes -c'est long, cinq minutes, à la radio- à s'introduire, à raconter sa petite histoire au moyen d'une myriade de mots qui ne menaient nulle part. En bout de ligne, l'interview s'est terminée sans que l'expert ne nous ait raconté quoi que ce soit d'intéressant voire d'important. Il était venu à Radio-Canada "pour poser".
Je t'en supplie, Gibus, écoute minutieusement ceux qui un jour prennent la parole. Rares sont ceux qui ont vraiment quelque chose à dire. Et encore plus rares sont ceux qui connaissent L'INSTRUMENT, la LOGIQUE, celle d'Aristote. Les ondes sont surpeuplées d'adeptes du syllogisme vicieux, de sophistes. Ils sont les "ceux qui posent" du Général.
Delhorno
mardi 20 avril 2010
IL S'APPELAIT DANIEL
lundi 19 avril 2010
MICHEL DE MONTAIGNE
Je te la dois, celle-ci, DD. Moi, je n'avais qu'effleuré Montaigne. N'en savais que ce que j'avais dû, pour l'examen, mémoriser dans le manuel de littérature française. Ce jour-là, DD, comme nous parlions de tout et de rien, tu me dis que tu achevais de lire les Essais. Ça me fit l'effet de la mouche du coche. Je les entamai donc, et pas très loin du début, je notai le paragraphe précité.
Montaigne a vécu dans le Périgord, tout près de Bergerac, la ville natale de Pierre Chantal, notre ancêtre maternel. Je suis passé par là jadis. J'ai bien noté la pancarte qui indiquait le château de Montaigne; c'était la fameuse tour qui m'attirait, sa bibliothèque, je ne l'avais point oubliée celle-là. Malheureusement, encor une fois, trop pressé, accompagné d'un oriental pour qui Montaigne ne valait pas le détour. Peut-être devrions-nous y aller ensemble un de ces quatre, DD?
Comment faut-il écrire? Comment faut-il parler? Y a-t-il une seule manière? Y a-t-il une bonne manière? Ecrire longuement ou brièvement? Ces longues descriptions qui n'en finissent plus, sont-elles le nec plus ultra? J'en ai tant connus qui prennent plaisir à nous emmerder des paragraphes de temps sans jamais ajouter ni au sens ni à la vérité.
Le "statement" de Montaigne est tombé à point dans ma vie. La vérité en effet doit s'exprimer simplement.
Delhorno
dimanche 18 avril 2010
PASTOR MARTIN NIEMÖLLER
"First they came for the socialists
And I did not speak out
Because I was not a socialist.
Then they came for the trade unionists
And I did not speak out
Because I was not a trade unionist.
Then they came for the Jews,
And I did not speak out
Because I was not a Jew.
Then they came for me,
And there was no one left to speak for me."
Juillet 1999. La Chercheuse Verticale s'est déniché un emploi d'été à Washington, à l'Ambassade du Canada. Il s'agit de l'ALENA. Il me fallut donc, impérativement, descendre à Washinton. Partis de bon matin, nous abordâmes vers dix-sept heures les faubourgs de la Capitale. Nous attendait dans Georgetown un petit hôtel sublime, que nous n'oublierions pas. La Chercheuse devait travailler... ce qui nous laissait de grandes journées à remplir. Washington est belle, elle est vraiment belle. Visite de la Maison Blanche, donc, du Capitole et des alentours, du cimetière que vous savez, Arlington, où Kennedy est enterré, de quelques musées aussi. Notre ambassade, évidemment. Ironie du sort, sortant de l'ambassade, je signerai le livre des invités pour m'apercevoir que la veille est venue la visiter une baieriveraine que je connus très bien dans ma jeunesse et n'avais jamais revue depuis. Canicule qui chapeaute tout ça. Que je supporte sans peine, moi qui claquerai un infarctus dans une quinzaine.
C'était notre dernière journée. Nous partirions le lendemain pour Williamsburg, Jamestown, Mount Vernon, Yorktown et Virginia Beach. Je proposai à Fr. d'aller visiter le Musée de l'Holocauste. Je n'ai pas fait grand étalage de mes motifs. En fait, je pensais tout savoir sur la Shoah... Je déchanterai bien vite. Il y avait une longue file. Nous nous mîmes en patience. Notre tour d'entrer vint finalement. Ces visites dans les musées de l'Holocauste, les camps de concentration, au Nid de l'Aigle, nous coupent la parole, pour ainsi dire. Il semble à notre âme que quelque chose d'éminemment grave se trame dans ces endroits.
C'est alors qu'il s'est montré. Le poème! J'en fus estomaqué. Ne savais pas qu'il existait, moi, l'impudent, qui avais pensé tout savoir. Le relus, et le relus. On en donnait une transcription, dont je m'emparai; ou peut-être l'ai-je encore relu et retranscrit ultérieurement. En tout cas, le voici, Gibus, le poème du pasteur Niemöller. Je l'ai réécrit plusieurs fois depuis, dans mes ordis et mes livrets, histoire de ne pas l'oublier, histoire de ne pas oublier. Quel viatique! Certes, il faut savoir un peu d'histoire politique allemande pour saisir quelques mots... Les "socialists", ce sont les communistes, et les "trade unionists", ce sont les syndicalistes. Pas de problème pour le mot "Jews".
Niemöller , un chrétien protestant, penchait au début du côté des nazis. Quand il s'aperçut du sort qu'on réservait aux juifs -nous sommes alors avant la guerre-, il fonde une ligue de pasteurs allemands dans le but de s'opposer. Ils furent tous emprisonnés. Niemöller lui-même fut interné à Dachau jusqu'à la libération. Ne mourut qu'en 1984.
Mon point? Prendre parti, dans cette vie. C'est souvent si difficile. Beaucoup plus facile de rester chez soi, à lécher sa quiétude. Une grande partie de ceux qui ont pris parti contre le national-socialisme l'ont payé de leur vie. Garcia Lorca a été retrouvé assassiné dans une fosse commune. L'abbé Jean-Paul nous l'avait dit autrement, quand il nous avait fait lire Jean Barois: "Il vous faut vous placer!" Prendre parti, c'est aussi s'opposer, c'est souvent s'opposer... Et il y a un prix à payer. Presque tout le temps. Prendre parti, c'est peut-être perdre une amitié, une promotion, un emploi; c'est être haï, laissé de côté, ignoré, oublié...
... "there was no one left to speak for me."
Delhorno
lundi 12 avril 2010
JE SUIS UN DUFOUR BEDAIS
En sois-tu remercié,