mardi 11 février 2014

WOLFGANG AMADEUS MOZART

Une autre histoire triste, Gibus.  Je ne puis m'empêcher de te la raconter.

On m'avait confié, il y a de cela plus de vingt ans maintenant, une mission d'inspection professionnelle dans un hôpital que je ne situerai pas, par respect pour...  Il s'agissait d'évaluer la qualité de la pratique professionnelle des chirurgiens de la maison.  On avait préalablement sélectionné une centaine de dossiers recoupant divers aspects de la pratique: chirurgie colique, biliaire, mammaire, thyroïdienne, soins intensifs, complications, mortalité.  C'était une démarche standardisée, menée sous l'égide d'un organisme officiel.  Le troisième jour, sous l'égide de l'inspecteur principal, nous rédigions notre rapport lequel nous relayions ensuite aux autorités de l'hôpital et aux médecins concernés.

Je n'en étais pas à ma première inspection.  Mon regard fut tout de suite attiré par les dossiers de ce chirurgien.  Il avait enlevé un segment de colon sigmoïde en raison d'une diverticulose compliquée présumée alors que le rapport histopathologique n'indiquait aucune maladie diverticulaire.  Il avait opéré un patient pour reflux gastro-oesophagien avec hernie hiatale sans investigation préalable, sans qu'il y ait quelque évidence que ce soit de ces deux anomalies.

Aucun commentaire: